Nous déjeunons. A travers la baie je regarde des allemands
démonter leur caravane et s’en aller. Avant de partir pour Porèc, je retourne à
la réception avec l’ordi pour mettre un ou deux messages de plus sur le blog.
Je suis pas mal à la bourre …
Je commence par jeter un œil à mes mails, conscient que
c’est souvent par ce biais que je me retrouve à surfer sur le net au lieu
d’avancer le blog… Un mail de mon père, mauvaise nouvelle, il va falloir
rentrer en France rapidement. Pendant que Julia fait quelques préparatifs, je
mets quand même quelques messages sur le blog mais je n’ai pas trop le goût à
ça.
Notre tour en Croatie était quasiment fini et nous
envisagions de traverser l’Italie en passant par Venise. Nous laissons cela de
coté et décidons de rentrer directement, tout sera toujours là pour des
vacances futures.
Nous prenons donc la route dans la foulée, nous ne sommes
pas encore fixé sur le temps que cela va prendre pour arriver « chez
nous ». Le GPS donne une idée de la route à parcourir …
Nous partons du camping et remontons vers le Nord. Nous nous
posons pas mal de questions au sujet de la vignette slovène : il faut
payer 15 € pour avoir le droit de circuler sur les voies rapides. Ce n’est pas
facile de savoir lesquelles sont concernées … Nous faisons le plein d’essence
car en Italie le litre de gasoil est à un prix effrayant, il vaut mieux
profiter du tarif croate amical.
Nous arrivons face à une vallée qui semble être la frontière
entre la Croatie et la Slovénie.
Et nous voilà à la douane.
Ca y est on arrive en zone Euro !
Nous traversons le petit bout côtier de Slovénie par de
petites routes mais le GPS finit par nous amener sur une voie rapide. Nous
tentons de l’esquiver, en prenant une petite route parallèle. Nous sommes assez
flippés, les récits sur ce sujet sont édifiants : des touristes se sont
fait choppés directement en entrant sur la voie concernée et le résultat est
une amende de 300 € !
A deux doigts de la douane italienne, nous ne pouvons plus
esquiver la voie rapide, tant pis, la frontière est en vue ! Ca passe…
nous sommes en Italie !
Ma mère m’a toujours raconté qu’ils avaient dû traverser un
jour la plaine du Pô en plein soleil et que ça avait été affreux … et bien ça y
est c’est notre tour ! Il fait super chaud … mais ça n’empêche pas les
gens de couler du goudron en plein soleil torse nu … il y a des boulots pas
marrants …
Nous rentrons sur les autoroutes italiennes. En Italie c’est
facile, il y a deux voies : une remplie de voitures et une remplie de
camions ! C’est impressionnant. Le ciel est voilé, comme pour mieux
retenir la chaleur au sol ! Eléa
est en couche et souffre de la chaleur.
Il n’y a jamais d’aires sur les autoroutes ici ! Il y a
juste quelques endroits où la bande d’arrêt d’urgence est doublée :
bonjour l’insertion !
Il y a un truc qui m’embête, nous roulons la fenêtre ouverte
et nous entendons un claquement rapide lorsque nous roulons à coté d’une
barrière en béton ! Au bout d’un moment ça commence à m’inquiéter alors nous
cherchons ce que ça pourrait être. C’est forcément un bruit du camion qui se
répercute sur le mur et qui revient à nos oreilles. Impossible de
s’arrêter ! J’essaie de prendre des photos des roues avec l’appareil photo
mais elles semblent normales ! L’idée suivante, le sac de congélation que
nous avons scotché pour fermer l’aération de la porte coulissante pourrait
claquer avec la vitesse, mais non, en mettant l’oreille côté intérieur on
n’entend rien ! La bâche des vélos alors ? C’est difficile d’ouvrir
les baies à l’arrière en roulant, elles sont plaquées par la vitesse. J’arrive
à en entrebâiller un peu une mais il n’y pas de bruit venant de la bâche …
Nous laissons tomber, le camion roule bien.
Du coup pour manger nous sortons et nous posons au parking
des employés de l’autoroute. Malgré la chaleur nous prenons un café et
repartons. On fait son possible pour se rafraîchir !
On s’occupe comme on peut. Je regarde les plaques
d’immatriculation des camions pour voir si j’arrive à en trouver de tous les
pays d’Europe. La plupart sont italiens, allemands ou autrichiens, mais
j’arrive à dégoter un turc et un russe pour les plus rares…
De l’autoroute il n’y a pas grand-chose à regarder !
Quelques églises dépassent dans la campagne.
Je ne sais pas comment est maillé le territoire mais
franchement on dirait que ce pays est un affreux tricotage de lignes
électriques !
Nous tombons presque à cours d’eau dans l’après midi. Nous
nous arrêtons sur une aire de repos qui tombe à pic ! Je pars dans le
bâtiment avec ma bouteille pendant que Julia se dégourdit les jambes avec Eléa
aux jeux pour enfants. Evidemment aux toilettes il n’y a que de l’eau chaude et
la bouteille est trop longue. Sur le parking toutes les bornes d’eaux pour les
routiers sont coupées. Je vois des gens sortir du magasin avec leurs petites
bouteilles d’eau fraîche achetées au magasin. C’est le genre de truc qui
m’énerve un max … Nous repartons sans eau, tant pis, on fera avec notre petit
reste. En sortant de la place du parking, lorsque je braque les roues je sens
un petit craquement ! Je recule et voilà qu’un bout de plastique traîne
sur notre place ! Merde, on a paumé un truc ! Je me gare, récupère le
bout qui a été complètement bouffé par un frottement. Bon… le bruit devait
venir de là ! Je jette un œil sous le camion et je ne vois pas du tout
d’où ça peut sortir ! Nous repartons, et effectivement il n’y a plus de
bruit.
A 18h, après déjà 8h de trajet les Alpes sont en vue !
Nous reconnaissons la route qui s’enfonce entre les sommets, nous l’avons prise
lorsque nous sommes allés en Italie dans la région des grands lacs.
J’ai souvenir aussi que le tunnel du Fréjus est à un tarif
du genre 29 € l’aller et 32 € l’aller/retour. Ca aussi c’est le truc
rageant ! Sans compter qu’il y a à coup sûr un tarif plus élevé pour notre
camion ! Du coup nous décidons de passer par le col du Mont Cenis.
Au pied de la montée, la jauge d’essence s’allume.
Il y a une pompe à essence mais le litre de gasoil est à
plus de 1€70 ! Allez, on le tente quand même !!! J’ai déjà vidé notre
jerrican de 5l pendant la journée, nous n’avons plus de joker !
Des panneaux indiquent que la France est à une vingtaine de
kilomètres, nous avons réussi à faire plus de 60km dans la réserve en Ecosse
mais cette fois-ci c’est de la montée ! Julia attaque donc les
innombrables virages. Nous prenons de la hauteur et la température descend en
chute libre. Nous passons la frontière !!! Nous voilà en France !
L’aiguille est presque en bas de la zone rouge ! Surprise, la frontière n’est pas au col, il faut encore monter ! La route entame une série de lacets vraiment belle, et la route passe enfin le col.
L’aiguille est presque en bas de la zone rouge ! Surprise, la frontière n’est pas au col, il faut encore monter ! La route entame une série de lacets vraiment belle, et la route passe enfin le col.
Ca y est la route descend, on va se laisser rouler pour
économiser les quelques goutes de gasoil qu’il nous reste jusqu’à une pompe à
essence en bas de la côte.
Dans la descente, ça se met à sentir les freins, nous
faisons une pause pour les laisser refroidir.
Nous arrivons dans la vallée de l’Arc, et nous filons à la pompe la plus proche. 1,4 € le litre c’est vachement moins cher qu’en Italie ! Hop, 20 litres dans le réservoir, nous pourrons rejoindre Grenoble où il y a des stations encore moins chères.
Nous arrivons dans la vallée de l’Arc, et nous filons à la pompe la plus proche. 1,4 € le litre c’est vachement moins cher qu’en Italie ! Hop, 20 litres dans le réservoir, nous pourrons rejoindre Grenoble où il y a des stations encore moins chères.
Vu où nous en sommes, nous allons rentrer ce soir à Grenoble.
Nous cherchons une cabine et appelons ma mère qui ne sait même pas que nous sommes sur le trajet du retour. Elle est toute contente !
Nous cherchons une cabine et appelons ma mère qui ne sait même pas que nous sommes sur le trajet du retour. Elle est toute contente !
Il est 20h, le soleil est encore haut, c’est le jour le plus
long ! Nous avons la dalle et plus rien à manger ! Nous descendons la
vallée en direction de Modane mais les petits villages n’ont rien pour manger facilement.
Je me suis à peine rhabillé depuis l’Italie alors je sors en
short, T-shirt et Crogs aux pieds pour aller commander une 4 fromages. La pizzeria
est bondée, il y a des gens en terrasse, tout le monde est bien habillé vu qu’il
fait froid dehors. J’ai comme qui dirait l’impression qu’on me regarde bizarrement
… surtout que nous sommes garés en face avec kiki visible du resto. Ca me fait
bien marrer. Dans la rue les gens parlent français ça fait drôle. J’ai presque
l’habitude de penser à ce que je vais dire en anglais ! Ca me fait donc un
peu bizarre d’aborder le serveur en français, et là, je tombe sur un pur
italien ! Ses cuistots ne comprennent rien au français, il y en a d’ailleurs
un qui demande à la patronne ce que c’est qu’un panaché… et l’explication en
retour est en italien.
Nous mangeons la pizza et reprenons la route… par l’autoroute
c’est rapide !
A 22h40, nous arrivons à Herbeys.
Ca y est, c’est la fin du voyage……………
A 22h40, nous arrivons à Herbeys.
Ca y est, c’est la fin du voyage……………