18/04 Ardnamunchar

Ardnamunchar ? A tes souhaits ! Il faut à chaque fois que je regarde la carte pour retrouver le nom de cette péninsule.
Nous nous levons un peu tard, pas d'animaux à observer par les fenêtres alors nous levons le camp. Nous reprenons à sens inverse la petite route jolie pour revenir sur la route principale de ce petit bout du monde. Nous prenons la direction du phare au bout du bout de la route...
Quelques maisons et paysages aperçus en passant.

Notez les jonquilles autour de la cheminée !

De gros cottages superbes face au loch

Une petite crique verdoyante à marée basse.

Nous continuons cette route finalement bien longue. Nous quittons le bord de mer, et dans les colline j'aperçois des biches dans un pré à gauche. Il y a moyen de les approchés à couvert alors Julia se gare et je file dans les prés. J'aurais du prendre des bottes ... Me voilà à sauter de touffe en touffe pour éviter l'éponge. Quelques faux pas plus tard j'ai les pieds trempés. Je finis par arriver sur un promontoire que j'avais vu en passant en camion. Dès que j'en sors la tête, une dizaine de biches se braquent sur moi, toutes paraboles aux aguets. Je compte une quarantaine de biches avec des jeunes mais apparement aucun grand mâle. Elles ne s'affolent pas, elles sont assez loin.

Je ne peux pas m'approcher plus, ça ne servirait à rien car ça serait la fuite.
Je retourne en sautillant au camion en tentant d'approcher un ou deux moutons timides. Ils ne se laissent pas tirer le portrait.
Un peu plus tard sur la route, quelques collines bien boisées de l'autre coté d'un petit loch. C'est plutôt rare dans le coin de trouver de jolies forêts comme ça. En plus on dirait qu'il y a eu une tempête, car de nombreux arbres ont été brisés ou arrachés. Là, c'est propre :)

Un peu plus loin encore (oui ça commence à faire de la route), nous tombons sur trois daims en train de brouter derrière une clôture. Hier des cerfs (qu'on ne trouve pas en France me semble t il), là des daims, c'est fort ! Peut être trop, peut être sont ils enfermés la derrière ... nous ne le saurons pas !

Encore au rayon bestioles, une brebis et son petit ont bien voulu poser pour nous :) Ca tombe bien, on trouve ici cette autre race de mouton toute blanche.

Rebelotte un animal : un veau, dont on se demande si c'est un Highland ou un croisé. On trouve des cartes postales de veaux ultra poilus qui ne peuvent être que des Highlands, et pas moyen d'en voir dans les prés. On finit par se dire que ce sont ces blanchâtres que nous voyons qui vont virer poilus et marrons ...

Une petite vue classique des Highlands : une montagne, de la flotte, de l'herbe et des moutons.

Nous arrivons enfinnnn .... au village du bout. Une bifurcation indique le phare à encore quelques miles. Nous passons une dernière petite route menant à une crique avec de vieux mobil-homes et ca y est : un feu tricolore indique la minuscule route menant au phare.

Le panorama est chouette. Il y a quelques jolies vagues qui se fracassent sur les rochers mais globalement l'océan est calme. Ici c'est le lieu le plus à l'ouest du "main land" l'île principale de grande bretagne.

Une crique où des baleines viennent en hiver ... il parait !

Vue de la bosse à coté

Le camion au bout du "main land" !

La méga corne de brume qui remplaçait le flash par temps de brouillard : on l'entendait à une trentaine de kilomètres, et le gardien arrivait à domir à coté sans problème. Il devait avoir eu une double otite je pense ...

On mange avant d'aller prendre nos tickets pour le phare. Je goûte une bière achetée au Morrisson, mais je m'aperçois qu'elle est Anglaise ! Damned je voulais une Ecossaise !

Je croyais acheter une brune, elle est plutôt rousse. Assez bonne mais, un petit quelque chose en trop dans le goût ... Mais j'aime bien l'étiquette :)
Nous allons acheter nos tickets pour le phare et quelques babioles en passant !
152 marches à grimper pour arriver finalement au coup de grâce final

Nous retrouvons en haut le père Fourra local : un vieux bonhomme un peu flippant qui fait la visite des 10 m², et qui comprend une fois sur deux ce que je dis, et de qui je comprends une fois sur trois ce qu'il répond ...
Si ce n'est une vue un peu plus ouverte, ce n'est pas extraordinaire, mais c'est marrant de monter en haut quand même :)

Le musée à coté est très miteux...

Bon ... nous sommes au bout de nulle part, et pour aller ailleurs il faut qu'on se retappe touuuuute la route dans l'autre sens. Après quelques kilomètres, le voyant d'essence s'allume. Le GPS annonce 60 kilomètres pour Mallaig, le port d'embarquement pour l'île de Skye. Il n'y a qu'une pompe avant Mallaig, et nous avons encore un jerrican de 5 litres dans le coffre. Je roule... sur cette petite route univoie avec zones pour se croiser et il y a souvent des voitures en face. Il faut donc s'arrêter, se relancer ... l'aiguille descend doucement. Tout le paysage repasse en sens inverse de l'aller, à marée haute cette fois.

Un beau bélier

On ne voit pas les mêmes choses dans les deux sens, cette grosse baraque par exemple nous avait échappé.

On repasse là où nous avions dormi, puis là où nous avions goûté... c'est affreusement long. Dans un village, un minibus arrive vite dans un virage, je freine mais lui apparement non, alors on se croise à la limite d'une zone plus large "paf, paf". On a cogné le retro et le vélo ! Le retro est plaqué, le vélo ça devrait aller, mais ça fait bizarre !
Dans un pré, un beau mâle de cerf élaphe avec sa troupe. Et dire qu'en France il faut se battre pour voir un mâle ... nous, on va arrêter de les compter ;-)

On termine enfin cette petite route, l'aiguille approche de la zone rouge. La route devient meilleure, et le temp pourri. Ben oui, on s'est rapproché de Fort William !
On arrive à la pompe : fermée ! Trop tard probablement ! MERDE !
Eléa, elle ... s'en fout :)

Et la météo est moyenne, mais avec un bel arc en ciel

L'aiguille est dans le rouge, le GPS indique une autre pompe de l'autre coté de la traversée en bateau, allez zou, on file à Mallaig. Je vais à la guéritte, on m'indique que le prochain bateau part dans 5 minutes et que c'est faisable si je me grouille ! Je rentre au camion en courant, et Julia qui était aux toilettes avec Eléa n'a même pas le temps de sortir qu'on a embarqué !

C'est parti pour l'île de Skye avec le camion à sec ! Glorieuse idée ! Bon ... la traversée est rapide, on sent que le bateau est léger par rapport aux gros sur la manche ou pour l'Irlande !

Petite anecdote nautique : dans un bateau il y a des poignées pour se tenir partout !

On sort du bateau

On va voir la pompe à essence, fermée ! MERDE ! Il est 18h30 c'est trop tard. On va se poser pour la nuit sur une petite route cotière, encore un endroit superbe. On va se promener à pied, on a aperçu une petite cascade et des gens à coté ont des animaux de ferme très beaux.

On a trouvé qu'il avait un air de Dust ! :)

Le camion dans son petit écrin

On rentre au camion, je vide le jerrican pour que le chauffage ait du grain à moudre et c'est l'heure de se coucher.

Petite chose croustillante de la soirée : on a paumé notre atlas d'Europe ! D'une c'est chiant parcequ'on ne peut plus compter sur le GPS qui est pas du tout pratique, et sur le routard qui cartographie quelques morceaux. Ce qui m'embete le plus c'est que je traçais notre itinéraire sur la carte et qu'il va devenir difficile de retrouver le cheminement que nous avons parcouru ...

A demain ...