17/04 Montagnes

J'entends la pluie tomber par moments. Je suis au lit il fait encore nuit. Je cogite, me demandant si nous allons arriver à sortir de notre emplacement dans l'herbe et la mousse.
Vers 8h, Eléa sonne le réveil. Je lui donne son biberon dans la pénombre et vais dans la "salle de bain". C'est de là qu'on peut regarder dehors en s'isolant, et donc en laissant dormir tout le monde dans le noir...
HOULA ! Grosse surprise dehors !

Je dis à Julia de se lever et de regarder par la fenêtre... elle s'attend à des animaux, mais pas à ça ... :-) Eléa est contente !

Avant de déjeuner, on s'assure que le camion peut sortir ! Heureusement, ça passe facilement !

Nous retournons à Killin pour prendre le petit déjeuner et réfléchir à la suite ! On s'efforce de prendre une photo des chutes mais la lumière est affreuse. Le cimetière clanique en face est cadenacé, il faut demander la clé au visitor center. On passe au magasin de souvenir du village et en vitrine, Julia voit un magnifique ours en peluche. Elle rentre demander le prix : 270 Livres, soit la modique somme de 330 Euros le nounours ! On passe quand même un bon moment à regarder les babioles et on ressort avec trois cartes postales ! Ca nous aura couté moins cher ! Je ne comprends pas tout ce que me dit la dame mais on dirait que pas grand chose est ouvert en ce moment et que la clé du cimetière a été paumée. Tant pis.
On prend la route pour Glencoe. Il pleut par intermitence, et nous montons dans la montagne. Il n'y a plus d'habitations, le vallon de Glencoe est en altitude entre des sommets à plus de mille mètres.

Un camion familier :)

 On s’arrête pour un panorama. Un drôle d'igloo ...

Le truc qui tue les pneus ! Il y en a des millions au royaume uni !!!

Par contre il y a du monde, des poids lourds, des camping cars, des touristes en bagnole ... tout.  La vue n'est pas terrible, à cause du plafond nuageux.

Des allemands en camion aménagé !!!

On enchaine vers Fort William. Là on fait le plein au Morrisson du coin. Morrisson, c'est un peu le Carrefour market Ecossais ! On y trouve pas mal de choses, ça nous change de l'Irlande où c'était assez limité dans des supermarchés tout petits. Ensuite, on se pose au MacDo d'en face pour squatter le réseau wifi. On feuillette le routard pour trouver à s'occuper. A Fort William, c'est facile, soit tu randonnes, soit tu passes ta route. Vu le temps et le poids d'Eléa dans le dos, nous passons notre route !
Un cottage classique

D'autres voyageurs plus serrés que nous !

Nous partons pour la péninsule ... qui a un nom pas mémorisable à coucher dehors : Ardnamunchar. C'est à l'ouest et on la quittera en revenant prendre un ferry plus au Nord pour l'ile de Skye. Les statistiques parlent d'elles même, nous quittons Fort William et la pluie s'arrête. Fort William serait la ville la plus arrosée d'Ecosse avec 300 jours de pluie par an, et 2000 mm de précipitation. Le Glen Nevis, le sommet le plus haut du Royaume Uni, se trouve à ses portes, et se fait arroser deux fois plus ! Avis aux amateurs de cirés jaunes !!!
Sur la route, la statue du révolutionnaire loupé de 1740 ... étape importante apparemment de l'histoire locale ! Là, il fallait payer le parking alors on s'est presque arreté sur la route prendre des photos :)

Juste après, une petite église catholique.

On se prend la flotte ... on voit des lochs et des grosses baraques ! Et on se prend du ciel bleu ... ça change vite !

On s'enfonce dans la péninsule, et on quitte vraiment les grosses montagnes pour retrouver un paysage plus côtier. La route devient univoie avec des zones pour se croiser. On se pose pour goûter près de trois autres igloos...

Nous tombons avec étonnement sur deux énormes cochons qui labourent un pré. Ils ont une belle couleur !

Après une petite pause goûter, on bifurque dans l'impasse qui nous amène à un château ruiné. Les cents premiers mètres de la route valent à eux seuls le détour !

A un parking nous trouvons un beau point de vue alors nous posons le camion et prenons les vélos.

Nous dormirons là ce soir ! La route descend au bord de la mer, et face à nous sur une îlot, le chateau de Tioram en ruine ! Nous prenons une petite route privée le long du rivage, c'est un petit coin de paradis !

Au bout de la route, demi-tour, nous revenons sur nos pas et enchaînons avec l'autre coté. Cela nous amène à la plage devant l'île du château. La mer est basse, il n'y a que quelques pas à faire dans l'eau jusqu'aux molets pour traverser à l'île. Je m'y lance et Julia, plus méfiante me suit avec Eléa juste après.  La marée semble baisser.

Quatre moutons et deux faisans s'occupent de l'entretien de la pelouse de l'île.
La château n'est pas super beau mais le cadre est top !

Un coup d'oeil au passage nous confirme que la marée descend, Ouf !!!

Nous rejoignons nos vélos échoués sur la plage et remontons au camion.

En rangeant les vélos nous apercevons quatre biches sur la crête au dessus qui nous regardent.

Nous mangeons, après avoir fini notre première bouteille de gaz et galéré pour brancher la seconde ! Comme Eléa refuse de ne pas fixer le soleil qui descend sur l'horizon, nous sommes obligés de fermer les rideaux. Je prends de temps en temps une photo du super couché de soleil sur l'entrée du loch.

Je finis par me dire que le chateau doit être bien illuminé alors on y descend en camion. On y gagnera un renversement de soupe sur la banquette ... Dans la descente, quatre biches broutent le long de la route. Elles n'ont pas peur du camion. Un paquet de photos plus tard nous les perdons dans la forêt.

Le chateau est à l'ombre, les montagnes au loin lui barrent le soleil. N'empêche, sur la petite route du rivage nous profitons d'un superbe couché de soleil.

Nous remontons à notre parking, recroisant les quatre biches dans le jardin d'un cottage mignon.

Reflet du château dans la marée basse ...

A deux pas du parking, deux cerfs broutent tranquillement. Ce sont deux jeunes, qui eux non plus n'ont pas peur du camion. Eléa n'en perd pas une miette derrière la fenêtre :) Nous non plus ! Ils s'en vont en sautant les clôtures... trop facilement !

Nous nous posons pour la nuit, c'est vraiment un coin paradisiaque.