Eléa a encore eu une nuit difficile mais pas affreuse comme celle de
l’autre soir. Nous déjeunons sur notre parking et coup de bol nous captons
internet ! J’entame de faire les comptes pour comprendre un peu pourquoi
nous avons trop attaqué notre budget …
Nous repartons pour Ystad et allons au port. La seconde compagnie n’ouvrira
son guichet pour passagers qu’à midi alors nous avons presque deux heures à
tuer. Ystad a apparemment quelques belles plages alors nous sortons de la ville
et trouvons du beau sable blanc au bord de l’eau. Pas de bol il y a du vent et
des nuages pleurnichards qui passent en coup de vent. Pas de baignade
aujourd’hui ! La plage est jolie, et pour nous tous seuls !
A chaque averse nous nous replions dans la forêt à quelques mètres de là
et ressortons quand la pluie a cessée.
Nous revenons et à midi il y a du monde qui fait la queue. Tout le monde
a l’air de parler polonais, c’est une compagnie polonaise ! Eléa fait la
girouette pendant que nous attendons. Heureusement le mobilier n’est pas
démontable. Au guichet, on nous propose un billet pour le bateau qui est à quai
et qui va partir à 14h ! Nous qui pensions devoir attendre demain midi. Il
est en plus à 1600 couronnes (180€) ! Du coup, nous sortons et allons
directement au check-in armés de nos billets d’embarquement. Pas de soucis,
nous nous mettons dans les files de voitures et comme ça ne bouge pas nous
mangeons.
Grande cuisine pour nous à midi !
Etrange, on dirait que les polonais ramènent chez eux de vieux tacots
pourris…
Nous assistons au chargement des camions.
C’est le premier bateau que nous prenons qui ne s’ouvre que d’un côté.
Alors les véhicules doivent soit rentrer ou sortir en marche arrière, soit
faire demi-tour dedans ! Un camion avec deux petites moissonneuses arrive
en marche arrière. Ils ont dû dégonfler les pneus de l’une d’elles pour qu’elle
rentre tout juste en hauteur !
Nous finissons par être appelés et après quatre contrôles des tickets
nous entrons. On nous fait faire demi-tour dans la soute et on nous guide au
centimètre près en marche arrière à notre place ! Quelle organisation
étonnante.
Nous quittons cette soute dans un dédale de camions et rejoignons le
pont supérieur.
Le bateau de l’autre compagnie est parti juste avant nous !
Un dernier coup d’œil sur ce chouette pays suédois !
Et c’est parti ! Nous suivons de près l’autre bateau…
A bord nous nous installons dans le salon du bar, c’est plein de
routiers ! la télé diffuse un programme animalier ça ne colle pas mais
nous ça nous plait ! Il y a même un berger australien qui fait de la balnéo !
Ma première bière depuis la Norvège !!! 9 Zloty … un peu plus de 2
euros.
Dehors, on repeint le pont pendant que l’on suit le bateau qui coûte beaucoup
plus cher … Comme quoi ça valait le coup d’arriver 10 minutes plus tard de
l’autre côté !
Eléa forme une équipe de choc au baby-foot !
A bord, tout le monde s’installe devant l’écran, et c’est parti pour un
match de foot Pologne/Andorre !
But de la Pologne tout le monde est à fond évidemment !!! Au final,
3 à 0 il me semble mais nous nous sommes mis à discuter avec deux gars qui
s’amusaient avec Eléa.
Ils sont polonais, mais travaillent en tant que
déménageurs en Suède. Là, ils vont chercher des trucs en Pologne et reprennent
le même bateau deux heures plus tard dans l’autre sens … Ils sont bien sympas
et l’un d’entre eux parle un peu français, il a de la famille vers Aix en
Provence qui bosse dans le nucléaire … Ca l’étonne beaucoup d’apprendre que je
suis né à Aix pour une raison similaire ! Nous discutons de la Pologne, de
comment les français la perçoivent, de notre voyage et de pleins de trucs. Ils
tentent par tous les moyens de nous convaincre de passer par la Pologne pour
descendre en Croatie.
D’ailleurs, il ne faut jamais laisser son atlas routier à spirales à un
polonais pas très délicat après trois pintes de bière…
Avec tout ça le trajet passe assez
rapidement !
Nous accostons, et dans la soute c’est l’heure de sortir !
Joli
remue-ménage au fond du bateau : il y a ceux en marche arrière avec leurs
remorques et caravanes qui ne veulent pas bouger de peur d’abîmer quelque chose
et il y a ceux en marche avant, qui doivent attendre que les premiers
sortent ! Les dockers ont bien l’habitude et on voit que la technique est
rodée. Le docker attrape le rétro pour bien montré que c’est lui qui guide et
par la fenêtre il ordonne des rotations de volants toutes les deux secondes.
Comme ça tout le monde sort un à un.
Les pneus dégonflés des moissonneuses
Et voilà nous sommes en Pologne, où nous ne pensions pas aller… Nous
mangeons sur un parking poids lourd à la sortie de Swinoujcie où nous avons
débarqués.
Notre route ne repasse pas immédiatement la frontière : il n’y a
rien pour traverser la rivière. Du coup nous roulons une centaine de kilomètres
en Pologne. Notre apriori sur la Pologne n’était pas des plus glorieux mais les
types sur le bateau nous ont dit que c’était du type de l’Allemagne et non du
type de la Russie. Et bien on peut dire qu’ils avaient raison. Les routes sont
nickels, la campagne est jolie et il y des champs d’éoliennes…
Il y a quelques
vieux bâtiments délabrés en brique mais ils sont rares. Nous voyons pas mal de
chevreuils et aussi une belle harde d’une quinzaine de biche. Tout compte fait
ça n’a pas l’air mal ce pays…
Par contre les poids lourds sont pressés !!! On nous colle au train !
Bon… Julia a noté des choses à voir en Allemagne et nous allons nous
tenir à notre itinéraire initial. En un mois nous n’avons pas le temps d’aller
courir partout mais l’envie ne manque pas.
Nous passons un panneau bleu avec des étoiles jaunes, ha ben voilà on
est en Allemagne. Les mêmes routes, la même campagne, les même éoliennes… ha
non ! Les éoliennes ici, elles se multiplient comme des lapins ! La
quantité de « fermes » est hallucinante ! la nuit est tombée et
il y a ces lumières rouges qui clignotent en groupe jusqu’à l’horizon…
Nous sortons vers Angermünde pour dormir dans un petit bois tranquille.
Je profite d'un moment où une cliente m'a fait faux bon pour regarder votre blog... Tout va bien je vois. Eléa est trop marrante au baby-foot !
RépondreSupprimerGros bisous !