vendredi 22 juin 2012

16/06 Route vers le Nord

Le jour me réveille à 5h45. D’abord je crois que ma montre est tombée en panne mais non, il fait bien jour à cette heure là ! Je ferme les rideaux et me rendors. Comme d’hab je me lève du pied gauche par la suite…

Nous sommes prêts à quitter le camping vers 8h30. Le papy qui tient le camping (et non son fils que j’avais vu jusque là) est dehors alors j’en profite pour aller le payer. Je le prends un peu au dépourvu et il ne comprend rien du tout à ce que je lui dis. Ca fait 240 Kunas (32€) et je n’ai pas l’appoint. Il n’a certainement pas de monnaie sur lui alors je tente. Il me dit Ok lorsque je lui montre 226 Kunas (30€), alors nous partons sans traîner…

La mer à dix mètres de notre emplacement

Nous retraversons l’île, puis Trogir


Puis nous passons les endroits où nous avions cherché un camping il y a deux jours. Nous roulons une demi-heure jusqu’à Primosten plus au Nord, un petit village touristique.

Cette étrange campagne croate

La côte est vraiment belle

La vieille ville de Primosten agglutinée autour de son église sur un petit bout de terre

Nous nous garons dans une partie résidentielle et descendons la rue jusqu’à la vieille ville. Il est 10h, il ne fait pas encore trop chaud mais on sent bien que ça va venir ! Il y a des marchands ambulants, nous achetons une paire de chaussures pour Eléa pour aller dans l’eau à 50 Kunas (7€).
Nous passons la porte fortifiée et rentrons dans la zone piétonne.

Nous nous faisons happer par un marchand de glace à l’entrée, c’est trop tentant !

Allez hop, une glace une boule par personne ! Avec le soleil, ça fond, et nous sommes obligés de nous arrêter pour faire manger Eléa avant qu’elle ne se recouvre de chocolat ! Même pas 1€ la glace !


Nous remontons une ruelle pour monter au sommet de la vieille ville où trône l'église.

C'est par là

Pas facile en poussette et en plus ça finit avec des marches.

Au sommet, l’église n’est pas trop belle mais la vue est chouette !




Nous redescendons par l’autre rue du village...
Une fiat 600 version Zastava (yougoslave) ? Elle est habillement calée dans cette descente : les roues sont tournées et celle de droite s'appuie contre le mur...


Et voilà, Primosten ce n'est pas bien grand !
Nous ressortons de l’enceinte et allons tremper nos pieds à la plage juste à coté. Ca fait du bien, il fait super chaud !

Un petit marché au poisson se met en place, alors nous allons voir ce qu’ils ont pêché. Je n’y connais rien en poissons, je sais juste reconnaître les maquereaux… et il n’y en a pas ! Un vendeur jette des poissons aux mouettes qui ont l’air de connaître le rendez-vous ! Elles repartent avec leur poisson dans le bec.


Nous remontons la rue jusqu’au camion… le soleil tape, il est 11h30. Nous roulons jusqu’à Sibenik, où nous sommes déjà passés il y a plusieurs jours. Nous craquons au MacDo, le frigo est vide et nous sommes crevés par la chaleur, pas envie de faire à manger. Pas de bol, il n’y a pas de place à l’ombre … La chaleur est insoutenable, soudain, j'ai une veine dans l'oeil qui explose !

Personne ne peut supporter cette chaleur ...


Pendant qu’Eléa fait sa sieste nous prenons la nationale vers le Nord. Cela nous emmène dans les terres.

Au fond, une immense chaîne de montagne

C’est étonnant, il y a beaucoup d’églises d’un style contemporain, peut être que les bâtiments religieux ont été détruits pendant la guerre…

Je suis étonné de passer devant un panneau où sont indiqués deux villages dont le nom commence par Islam dans ce pays chrétien.

L’autre jour au camping j’avais lu l’article de Wikipédia dédié à la guerre en Croatie entre 91 et 95, et cela est bien utile pour réussir à assembler les pièces du puzzle que nous voyons autour de nous …
Lorsque les croates ont déclaré leur indépendance vis-à-vis de la yougoslavie à majorité serbe, certaines petites zones de ce nouveau territoire dont la population était serbe (naturellement ou via des déplacements de personnes) ont déclaré à leur tour leur indépendance vis-à-vis de la Croatie. Ceci a entraîné des exodes de population. Après une période de guerre la situation s’est stabilisée en l’état. Après quelques années, la Croatie a lancée une attaque éclair et a ratiboisé ces enclaves en un rien de temps. Nouveaux exodes… pour ceux qui ont du bol… Après celà la Croatie avait les frontières qu’elle demandait, c’en était fini des combats.
Il se trouve que nous sommes en train de traverser l’une de ces enclaves qui fut donc un petit état serbe pendant quelques temps. Entre les maisons en ruines la vie suit son cours, mais le passé douloureux est encore là pour un long moment ! C’est dingue de voir des gens habiter une maison propre entourée de maisons délabrées, avec des impacts de balles, le toit en miettes et parfois des murs effondrés ! Cela se répète sur plusieurs kilomètres...

Ce territoire n’étant pas bien grand nous en sortons rapidement sans voir de limite. Nous rejoignons un immense bras de mer qui s’enfonce dans les terres. Un peu plus loin, une autre route le traverse, il y a pas mal de ponts de ce genre.

Nous le traversons et trouvons un camping pour finir la journée. C’est le plus gros camping que nous ayons fait pour le moment. Il y a pas mal de monde, mais nous avons le droit à une place un peu ombragée. Il n’y a pas un français à l’horizon vu que le guide du routard n’en parle pas. Le camion est une fournaise, mais le thermomètre n'affiche "que" 33°C

Nous allons à la plage devant le camping une fois quelques bricolages terminés : installation de la bâche pour faire de l'ombre et couture des semelles des chaussures à Eléa qui se transforment en crocodile.

Du fil de fer pour résister à notre petite Attila


La plage est étrange, l’eau n’est pas profonde ! Julia qui veut nager un peu doit s’éloigner assez loin pour avoir suffisamment de profondeur. Eléa joue un peu avec son arrosoir, mais les moules de château ne peuvent pas servir dans ce pays où il n’y a que des galets !



C'est dur d'être parents : il faut s'entendre sur qui doit jeter un coup d'oeil à Eléa...

Nous revenons au camion pour manger, le soleil se couche.



A coté, il y a un parc national qui couvre des gorges dans les montagnes devant nous. L’accès est payant et nous aimerions savoir si on est obligé de payer pour randonner et si ça en vaut le coût. J’accoste notre voisine en anglais et par chance c’est une suisse germanophone qui parle plutôt bien français ! Par contre avec sa famille ils viennent aussi d’arriver et donc ils n’ont pas été voir le parc. Bon … on verra demain, au dodo.

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