Deux cigognes picorent dans le pré devant
nous lorsque j’ouvre les rideaux ce matin.
Nous ne sommes pas loin de la route,
on a toujours l’impression de rouler plus quand il fait noir.
Petit rituel habituel, mais avec les
isolants des vitres en moins, haaa ça fait du bien, ils commençaient à me
sortir par les yeux ceux là ! Et oui, il fait chaud maintenant depuis quelques
jours !
Petits autocollants de rigueur !
Et puis … on the road again.
Nous arrivons à Varazdin vers 9h30. Et oui on a
fait fort ce matin ! C’est surtout qu’à 7h30 j’ai sauté du lit en croyant
qu’il y avait une voiture qui arrivait sur notre piste. En fait non … comme
d’hab.
Tiens un MacDo ! Ouai mais un MacDo
Croate et ça se voit.
Vous allez finir par croire que nous avons uniquement
fait un tour d’Europe des MacDos ! C’est juste que nous sommes devenus des
détecteurs de MacDo à cause d’internet. Bon ok, j’avoue on adore y manger mais
on fait attention quand même !
En route Julia a fait un rapide tour du
guide du routard. Ho punaise ça annonce la couleur ! En Croatie, c’est
interdit de faire du camping sauvage. Si on se fait chopper, c’est tribunal,
amende, frais de dossier, frais de traductions et tout un infâme tralala !
Les campings ne sont pas moins chers qu’ailleurs en plus. Il va falloir qu’on
se fasse à ces coutumes locales ! En plus de deux mois de voyage nous
n’avons été qu’une seule fois en camping…
Nous nous garons dans Varazdin et allons
en centre ville avec la poussette.
Le routard parle d’une église à trois
étoiles (oui je sais encore une église). Hmmm … bon elle n’est pas affreuse
mais bon, on est quand même très très loin de Saint Pierre à Vienne ! Pas
de peintures, juste des retables et un fond plutôt grands bien peints et dorés.
Les sculptures sont un peu grossières.
Cherchez l'erreur ...
Comme quoi, il faut prendre le routard
avec des pincettes, nous commençons à avoir l’habitude.
En plein centre ville, il y a une place
sympathique.
Pas grand-chose à faire à part flâner, mais c’est bien de prendre
son temps et de se dégourdir les pattes. Nous retirons un gros pactole au
distributeur, ça a du mal à rentrer dans le porte monnaie mais au moins on ne
multipliera pas les frais bancaires fixes... (26€ de frais sur ce retrait...) Il faut un peu plus de 7 Kunas pour
faire un euros alors ça fait rapidement des billets de 100.
Ici, on le précise, on ne rentre pas avec une arme dans une banque !
Nous achetons une
paire de sandales à Eléa dans un magasin second-pied comme on en trouvait en
Tchéquie.
Nous n’avons pas noté vraiment de choses
à faire dans cette partie de la Croatie. Julia a envie d’aller rapidement sur
la côte ! Alors c’est reparti ! Nous passons à Zagreb où le GPS nous
fait faire n’importe quoi pendant quelques temps.
Nous nous arrêtons dans une station
service pour essayer de trouver du gaz. Damned ! Je trouve un gars sympa,
qui m’explique « Croatia is country of big bottles ! »
Merde ! Les bouteilles petit format n’existent pas ici, sans compter
qu’encore une fois il y a aussi le problème du détendeur. Bon … nous n’avons
pas d’autre choix que de mettre une croix sur le gaz, il faudra faire avec ce
qui nous reste puis trouver un plan B.
Nous mangeons dans la forêt, et ensuite
Eléa fait la sieste pendant que le paysage défile. Après, un épisode des
Barbapapa et nous nous posons dans un petit village pour faire une bonne
pause !
Nous profitons des jeux pour enfants, du Wifi de l’hôtel d’à côté…
bref c’est tout bon.
Nous n’avons pas envie de refaire du
camping sauvage ce soir maintenant que nous sommes prévenus de la sanction.
Nous roulons donc encore une heure dans la campagne. Le relief prend une jolie
tournure.
Pas facile à prononcer...
Il y a de petits creux et bosses partout, la route serpent dans une
campagne très peu habitée voire désertée.
Quand on a pas de voiture...
La réalité nous saute aux yeux dans un virage :
sur un grillage un panneau annonce la couleur ! Mines !
Il y a par ci par là des maisons en
briques rouges qui n’ont jamais été plus loin que la maçonnerie. Les maisons
habitées n’ont pas souvent été crépies. Il y a de nombreux tags sur les murs
que nous ne pouvons pas déchiffrer.
Nous passons devant quelques bâtiments où
on voit clairement des impacts de balles. C’est étrange de mettre des images
réelles sur des choses dont nous avons un vague souvenir : nous avons
entendu parler de ce conflit à la télé ou à la radio quand nous étions gamin.
Quand on parle de guerre en France, à l’école par exemple, c’est plutôt la
seconde guerre mondiale. Pour notre génération, à part les commémorations,
c’est du passé. Là, c’est presque contemporain.
Nous continuons et arrivons à notre
destination : les lacs de Plitvice. Et oui, si tu vas en Croatie et que tu
ne vas pas voir ces lacs, c’est sûr que les gens vont te regarder de travers s’ils
ont visité ce pays. Donc pour éviter ça, nous y allons comme tout le
monde ;-) un premier saut au parking montre qu’il n’y a pas moyen d’y
passer la nuit même en payant quelque chose. Du coup nous cherchons un camping.
Nous suivons un panneau mais nous perdons la trace de cet AutoCamp… Au bord de
la route un peu plus loin, un panneau montre qu’on peut poser son camping car
chez quelqu’un. Nous montons à la maison et un type nous accueille. Il est
clair : pour 10 euros par personne, on peut poser le camping
car dans un des emplacements : il y a de l’électricité, de l’eau, des
toilettes, des douches, internet, et demain il nous emmène en voiture aux lacs
pour ne pas avoir à payer le parking qui coute 10euros la journée. Ca l’air
bien, nous restons là !
Voilà qui va nous dépayser un max, à côté
de nous il y a un camping car d’un couple du Touvet (à coté de Grenoble) qui a
aussi habité à Vaulnaveys… (à côté de là où nous habitions). Ils sont sympas,
c’est toujours ça J Eléa est
subjuguée par la calandre de leur camping-car ! Elle me le montre en me
disant « éolienne », « éolienne » ! Et oui, c’est un
Mercedez avec une étoile à trois branches !
Nous mangeons et profitons d’être posés
tranquillement et nous couchons.
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