dimanche 20 mai 2012

14/05 Route de l'Atlantique


Le vent souffle et fait bouger le camion toute la nuit. La pluie aussi s'y est mise mais juste une énorme averse après plus rien. Du coup, à 7h30, dehors il fait beau. Il n'y a pas âme qui vive dans les tourbières ! Et plus aucune fuite aux baies vitrées, YOUPI !

D'après le GPS nous sommes proche de la route touristique mais un peu au milieu alors nous reprenons la piste forestière pour retourner à son point de départ. En chemin, un aigle décolle de l'autre coté d'un champ de mousse, suivi de quelques corbeaux ! STOP ! Un aigle seul... peut être, mais s'il est accompagné il y a forcément un truc qui les attire ! Je traverse la tourbière en m'enfonçant dans la mousse trempée. Au bord d'un marécage il y a effectivement les restes d'une bestiole, probablement un jeune chevreuil mais il ne reste plus grand chose. L'aigle vole au loin et s'en va. Tant pis, il n'y a rien à ramasser. Je sautille de motte en motte pour revenir au camion et nous rejoignons la route goudronnée.
Nous nous arrêtons à un mémorial armé de la seconde guerre mondiale.



Julia aux commandes : planquez vous ça va faire très mal !

Un peu plus loin

Ca y est nous sommes au début de la "route de l'Atlantique", classée plus belle route du monde l'an passé par un quotidien anglais ... Wahou :)
Les premiers kilomètres sillonnent dans les tourbières et les landes rocheuses. On aperçoit un peu la mer de temps en temps. La route est proche du niveau de la mer donc les îles très nombreuses ne se voient pas bien.

Je vous en parlais hier ...

La route continue et nous prenons de temps en temps des impasses qui permettent d'aller au bord de l'eau.

L'environnement n'est pas terrible car les habitants ne prennent pas du tout soin des terrains : d'innombrables ordures et bordel de ferme trainent un peu partout. Je veux bien mettre quelques saloperies sur le dos des marées mais la mer n'amène jamais des batteries de voiture ...
Voici quelques splendides photos que nous avons quand même réussi à prendre !




Nous continuons la route, guidés par le logo "route touristique". Après avoir été dubitatifs, nous sommes déçus. La route est maintenant plus proche de l'eau. La côte est très découpée et il y a des fermes et des granges éparpillées c'est assez joli. Mais il y a des lignes téléphoniques et éléctriques un peu partout le long des panoramas. Du coup nous ne trouvons aucun spot à photo digne de ce nom. Le manque de hauteur est toujours aussi génant. C'est dommage car sur une portion il y bien une montagnette à coté.

La zone la plus connue de cette route est un enchaînement de ponts, formant une route sautillante qui traverse des îles. Nous arrivons à cette portion, convaincus qu'ils avaient besoin de rajouter quelques kilomètres sur le tracé pour avoir le label "route touristique nationale" quitte à ce que ce soit moins spéctaculaire.
Nous arrivons donc aux ponts... il doit y en avoir 7 ou 8 d'affilé. Il y a un vent à décorner les boeufs et il y a des vagues mais ce n'est pas du tout la mer déchaînée. Le ciel s'est couvert mais il ne pleut pas. Tout ce qu'on se prend dans la figure, vient du sol ;-)
Au départ des ponts

Les pont ne sont pas très beaux sauf un qui sort du lot ! C'est le plus haut et il est courbé et du coup il parait tout tordu vu de loin. On peut s'arrêter de temps en temps sur des aires où on voit un peu les ouvrages. Après le joli pont, ce qui attire surtout notre attention ce sont les granges éventrées par les tempêtes et le chalutier échoué en train de se délabrer sur une île non loin du splendide pont...

Quelques pêcheurs brâvent le vent enfouis dans leurs imperméables sur un des ponts (je pense qu'ils ont payé pour ça, j'ai vu que cétait une attraction). Moi, juste pour aller prendre une photo j'ai pris des graviers dans les yeux... mais bon, c'est un peu le folklore local aussi :)
Une moto passe, et grimpe sur le bel ouvrage. Chapeau bas... avec ce vent de travers puissant il ne doit pas trop se marrer ...
Quelques photos de ce fameux pont :)




Eléa en a marre de rouler et nous aussi. Nous avons fait un grand crochet pour venir ici. Nous sommes à présent sur une grande île au bout de laquelle se trouve une église en bois debout. Ce sont des églises typiques en bois : elles ont parfois un style extérieur splendide lorsqu'elles sont faites de tuiles verticales de bois goudronné (mais ce n'est pas souvent le cas) et intérieurement il parait qu'elles sont très décorées en bois sculpté. La plus connu est celle d'Urnes classée à l'UNESCO mais nous n'y sommes pas allés car il fallait payer deux trajets de ferry, 2h de marche dans chaque sens et le tarif d'entrée en plus pour la voir. Les autres n'étaient pas sur l'itinéraire que nous avons suivi alors celle-ci est un peu notre dernière chance. Nous mangeons sur l'île avant d'y aller, au bord d'un petit lac sympa.
Les oeufs norvégiens, ça surprend


Nous sommes tellement refroidis par le tour que nous avons fait de la Norvège pour le moment que nous sommes déjà tournés vers la Suède.  Nous préparons un peu norte itinéraire là bas avec le routard et l'atlas.
En continuant sur l'île




Nous allons voir l'église : la Kvernes Stavkirke. En fait il y en a deux, une normale et une en bois debout à coté.

Apparement cette dernière à tendance à s'effondrer puisqu'elle est entourée de rondins pour la maintenir.


Malheureusement elle n'est pas en tuiles de bois, et en plus elle est fermée ! Comme beaucoup de choses dans le pays elle n'ouvrira que de mi-juin à fin-août ........ Une photo sur le panneau explicatif finit d'achever mon moral, l'intérieur est tout bonnement hallucinant... tout en bois sculpté...
Nous partons.


Nous quittons l'île par le tunnel payant (mais impressionnant) de Kristiansund.
Une grande ville, ça nous fait un peu bizarre.


Au péage le guichetier nous donne un dépliant sur les tourisme ici, montrant la superbe route de l'Atlantique. Effectivement vue d'avion elle est vraiment splendide ! Nous payons aussi en sortant de la ville et partons vers l'Est en direction de Trondheim et de la Suède.
Plusieurs routes sont possibles et le routard n'est pas très bavard dans le coin. Alors je me fie à l'atlas europpéen qui mentionne les choses à voir. Au lieu de prendre la route directe nous bifurquons vers le sud où la route devrait passer voir trois églises, j'espère qu'elles seront jolies ...



Nous passons à la première, elle est en travaux, elle est classique, et elle est fermée ! Le cimetière a des tombes d'un style que je n'avais pas vu jusqu'à présent.

Mais bon c'est encore une fois décevant, je suis donc étonné qu'elle soit mentionnée sur l'atlas. Heureusement que la route est jolie parce que ça ferait des bornes pour rien ...
Nous ne sommes quand même pas trop pressés alors nous revoyons nos plans. Au lieu de passer par Skei et Rindal où l'Atlas mentionne rapidement deux églises, nous allons passer encore plus au Sud par Sunndalsora et Oppdal où là il y a une église, des chutes d'eau et un cimetière viking d'assurés ! Nous ne remonterons probablement pas jusqu'à Trondheim, de toute manière ce n'est qu'un point de repère et non pas une destination pour nous.
Notre route sillonne finalement dans les montagnes alors nous cherchons où nous installer. Comme d'habitude nous nous cherchons les petites routes avec le GPS et ce qu'on voit sur le bord du chemin. Nous tentons une route forestière qui n'a pas l'air de rejoindre une maison. Nous montons un peu et aboutissons dans des prés et une ferme. Le GPS indique que la piste se poursuit et rejoindra la route bien plus tard... Nous essayons malgré la ferme ... Nous butons sur une barrière. Je dis à Julia "Tu vas voir le fermier nous aura vu passé et nous attendra au retour". Nous faisons demi tour et repassons par la ferme. Le bon Norvégien est là, avec son calepin et son crayon pour noter notre plaque d'immatriculation pendant que Julia le salue en passant ... Vive la Norvège !
Nous trouvons finalement notre bonheur deux kilomètres plus loin sur la route, probablement lautre arrivée de la route barrée du fermier.

Il n'est pas trop tard, nous partons faire un tour à pied.

Les prés sont surmontés de miradors de chasse, ça annonce la couleur, mais toujours aucune bestiole à l'horizon. Pourtant il y a des empreintes...



Nous passons dire bonjours à de bien beaux chevaux.



Puis nous retournons au camion, bien cachés dans les bois et avec un boulot mort reposé sur la piste derrière nous. D'ailleurs la plupart des pistes sont barrées par un arbre mort, le seul a ne pas avoir été ramassé. C'est un très bon moyen d'empécher les gens de venir s'arrêter.
Nous préparons à manger lorsqu'un véhicule pointe le bout de son parechoc derrière le bouleau mort. Je m'attends à voir sortir l'ONF pour nous dégager, mais le véhicule fait marche arrière s'en va...
Nous restons dubitatifs et mangeons dans le camion secoué par le vent.

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